La carence en fer chez les femmes

Pourquoi la carence en fer est fréquente chez les femmes

La carence en fer est la carence nutritionnelle la plus fréquente dans le monde, touchant plus de 30%  de la population mondiale, principalement les femmes et les enfants. En Suisse, plus de 22% des femmes ont une carence en fer et une femme sur trois n’est pas diagnostiquée à la première visite chez son médecin. Les patientes souffrent souvent de fatigue et d’épuisement, mais ces symptômes peuvent être mal interprétés. Bien que les hommes puissent aussi en souffrir, les femmes en âge de procréer font partie du groupe le plus à risque en ce qui concerne la carence en fer et l’anémie ferriprive, et ceci pour plusieurs raisons.

Les carences en fer sont principalement dues aux menstruations, les femmes perdant du sang et donc du fer chaque mois lors des règles. Ces pertes de fer sont encore plus importantes en cas de règles abondantes, qui touchent 25% des femmes réglées. Si ces pertes ne sont pas compensées, elles mènent à une carence en fer. 

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Aussi, les changements physiologiques au cours de la grossesse augmentent ce risque, et on estime que 40% des femmes dans le monde commencent leur grossesse sans avoir assez de fer. Les besoins en fer augmentent tout au cours de la grossesse (et ensuite lors de la période d’allaitement), et les pertes de sang peuvent être importantes pendant et après l’accouchement. Les jeunes mères venant d’accoucher sont donc particulièrement à risque, qu’elles aient eu un accouchement naturel (par voie basse) ou par césarienne. 

En plus des règles et des possibles grossesses, les femmes sont particulièrement confrontées au cours de leurs vies à la pression des régimes, ou font des jeûnes ou des cures de désintoxication. Bien souvent, ces régimes ou jeûnes ne sont pas supervisés médicalement, et peuvent mener à une carence en fer (en plus d’autres éléments essentiels) en raison des faibles quantités ingérées, de la mauvaise biodisponibilité et du manque d’équilibre entre les aliments choisis.  

Idéalement, les femmes devraient contrôler régulièrement leur fer chez leur médecin surtout en cas de fatigue inexpliquée, de règles abondantes, de grossesse ou désir d’enfant ou avant de commencer un régime, une cure de désintoxication ou un jeûne. Le conseil d’un médecin est essentiel pour assurer une bonne qualité de vie et éviter d’éventuelles carences pouvant mener à des problèmes de santé.

La fatigue est le symptôme principal de la carence en fer

La fatigue n’est pas un symptôme spécifique et peut avoir de nombreuses causes. Il s’agit d’un problème de santé important qui ne doit pas être ignoré en raison de son impact sur la qualité de vie et la santé.

La fatigue comprend l’épuisement physique et mental ainsi que le manque d’énergie. Les capacités de concentration sont affaiblies et les gestes du quotidien sont plus difficiles. Il devient plus dur de commencer ou de terminer des projets, d’avoir des activités sociales et sportives, d’être performant au travail et de profiter de son temps libre et de sa famille. Des troubles du sommeil peuvent apparaître, on peut avoir besoin de dormir pendant la journée mais on peut aussi ne pas trouver le sommeil la nuit venue.

La fatigue est l’une des premières raisons à l’origine d’une consultation médicale. Une des nombreuses causes possibles de la fatigue est la carence en fer, avec ou sans anémie. La carence en fer peut en outre mener à une moins bonne santé générale et à une diminution du bien-être. Selon une étude au niveau européen, 79% des patients avec une carence en fer ont reporté que la fatigue était l’un des premiers symptômes à apparaître.

Le fer est un élément vital pour de nombreux processus métaboliques importants et une carence en fer peut avoir des conséquences sur les fonctions cognitives, motrices et comportementales.

Chez les adultes, la carence en fer se traduit par des difficultés de concentration, des troubles de la mémoire voire des troubles psychiques (états dépressifs, p. ex.). Chez les enfants, une carence sévère en fer peut conduire à des retards de croissance et des troubles du développement du système nerveux central. Une carence en fer peut avoir un impact sur l’attention, la capacité d’apprentissage et la mémoire, principalement chez les enfants en âge scolaire ou les adolescents.

Selon plusieurs études, la correction d’une carence en fer peut être bénéfique aux patients souffrant d’une carence en fer même sans anémie, car elle permet notamment de diminuer significativement la fatigue ressentie.

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